Formation

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Formation

« On fait du théâtre parce qu’on a l’impression de n’avoir jamais été soi-même et qu’enfin on va pouvoir l’être. »
Louis Jouvet

Le principe de la formation Artefact, ce n’est pas de fabriquer des acteurs, mais d’aider des acteurs à se fabriquer eux-mêmes, d’aider des acteurs à trouver leur propre vérité, leur propre voie.
A Artefact, pas de « recette », mais une somme de recherches et d’expériences nourrie aux grands courants pédagogiques, théâtraux, littéraires et novateurs du vingtième siècle.

Pas de « méthode », donc, mais un programme, qui pose l’intention pédagogique dans le temps

Le cursus est conçu comme un apprentissage, avec quatre priorités essentielles :

– Favoriser l’éclosion de la personnalité unique de chaque élève comédien : éveiller plutôt que formater

– Former tout autant de jeunes artistes que de jeunes interprètes : des acteurs créateurs, libres d’inventer les formes de leurs futurs parcours professionnels

– Proposer une formation complète, incluant de multiples disciplines du spectacle vivant

– Aider nos élèves à tisser leur réseau : participation au festival d’Avignon, stages avec des metteurs en scènes invités, masterclasses, forte implication du réseau des anciens élèves…

Pour atteindre ces objectifs, l’école propose un parcours de formation dense, composé de nombreux modules de formation et jalonné de points individuels fréquents.

Très axé sur la création, le cursus incite très tôt les jeunes acteurs à travailler en groupe : travaux autonomes où les acteurs apprennent à se diriger entre eux, écriture collective de court-métrage, ateliers spectacles réguliers…

Nous avons ainsi conçu notre formation de l’acteur, à la fois parce que nous pensons que c’est en intégrant autant que possible un souffle créateur que nos élèves comédiens sortiront forts, mais aussi parce que c’est en se fédérant entre eux, en créant leurs propres spectacles, qu’ils maximiseront leurs chances de réussite dans un milieu difficile, où personne, a priori, ne les attend.

Cela fonctionne plutôt bien pour bon nombre de nos anciens élèves

Liste des modules de formation étudiés au cours des trois années :

– A la découverte de sa vérité d’acteur – exploration des univers et des imaginaires personnels
– Atelier spectacle no 1 : à la Comédie de Paris
– Atelier spectacle no 2 : dispositif scénique en bi-frontal
– Atelier spectacle no 3 : au Palais des glaces
– Atelier spectacle no 4 : auteur contemporain français
– Atelier spectacle no 5 : le vaudeville
– Atelier spectacle no 6 : au festival d’Avignon
– Chant
– Cinéma : les bases du jeu d’acteur face à la caméra
– Cinéma : travaux de scènes du cinéma français
– Cinéma : écriture et tournage d’un film
– Clown
– Danse
– Dramaturgie
– Histoire du théâtre
– La ligne des actions physiques de Stanislavski
– Le jeu verbal : textes et univers poétiques
– Le jeu verbal : lecture à vue et structures du langage
– Le jeu verbal : maîtrise du vers classique
– Le théâtre absurde ou l’imaginaire en action
– Le théâtre de Molière dans la ligne des actions physiques de Stanislavski
– Shooting photo et réalisation d’un book
– Stage avec un metteur en scène invité 1
– Stage avec un metteur en scène invité 2
– Travaux collectifs en autonomie : scènes libres
– Travaux collectifs en autonomie : scènes imposées
– Travaux collectifs en autonomie : spectacle complet
– Travaux de scènes pour les concours nationaux

L’art de l’acteur

Wolfgang Amadeus Mozart dédia un jour une sonate, à une femme dont il avait été amoureux, avec ces mots : « Madame, je n’ai pas l’art d’arranger entre eux les mots, je ne suis pas poète. Je n’ai pas l’art d’arranger entre elles les couleurs, je ne suis pas peintre. Mais j’ai l’art d’arranger entre eux les sons : je suis musicien. Et comme musicien, je vous dédie, Madame… etc »

Merveilleuse définition ! Si simple. « L’art d’arranger entre eux les sons ». On ne saurait se référer à aucun autre concept plus large. Si seulement Mozart avait bien voulu nous donner une définition de l’art de l’acteur… mais il n’est pas très étonnant, au fond, qu’il ne l’ait pas fait. Définir selon ces termes l’art de l’acteur est malaisé. Ce serait donc l’art d’arranger entre eux, entre elles… quoi donc ? Les mouvements ? Ce serait plutôt l’art du danseur. Les mots ? C’est l’art du poéte. Et on peut faire du théâtre sans paroles. L’espace ? On peut pourtant faite du théâtre sans bouger… alors ? Restent les émotions. Mais les émotions de qui ? Du public ? Emouvoir, ce pourrait être le but de tous les arts. Alors, les émotions… de l’acteur ? L’art de l’acteur, ce serait donc l’art d’arranger entre elles ses propres émotions. Voilà une définition qui semble bien résister à l’analyse. Arranger entre elles nos émotions. Une telle définition implique donc immédiatement quelque chose, quelque chose de très important : pour pratiquer l’art de l’acteur, il faut donc ressentir des émotions. C’est à dire que l’art de l’acteur, c’est l’art de la vérité, et non celui du mensonge. Découverte fondamentale ! Un acteur ne doit donc pas feindre les émotions qu’il prétend représenter sur scène, mais les ressentir réellement. Cette définition impose la vérité de l’acteur comme une nécessité première, indiscutable.
Si l’on y réfléchit, c’est difficile. Très, très difficile. Dans une même scène, et en l’espace de quelques minutes ou de quelques secondes, il faudrait que l’on soit tour à tour inquiet, stupéfait, offensé, excédé, hors de soi, effondré, désespéré, puis rassuré, ému, libéré, et enfin joyeux. Le tout, de façon entièrement sincère, sur commande et à heure fixe. Notre être, notre moi, se refuse absolument à cette gymnastique ! On ne peut l’y contraindre. Quoi qu’on fasse, on tombe dans l’imitation, dans le semblant. On montre au public ce que l’on joue, au lieu de le vivre d’abord pour soi. On n’est donc plus dans l’art de l’acteur !
A moins… à moins qu’il n’existe une manière, une façon, un secret, pour plier notre âme aux nécessités du jeu. Ce secret, c’est notre corps. Par l’engagement du corps dans le sens de l’action et de l’émotion vraie, vraie pour nous, nous pouvons nous envoyer à nous-mêmes les messages qui nous permettent de jouer avec sincérité.

Prenons un exemple. Mettons qu’il faille jouer une scène d’attente anxieuse, de grande tension. On peut mettre quiconque au défi de jouer une telle scène avec un corps absolument sans vie : c’est impossible. Le plus loin que l’on pourra atteindre sans investissement du corps, c’est à une pensée agitée. A un monologue intérieur sans prise sur nos émotions. Rien ne se transmettra à la sphère sensible que par le corps. Si l’on doit jouer que l’on cherche ses clefs, par exemple, et que le taxi nous attend en bas, que le train va partir… la meilleure façon de nous aider à ressentir la tension, c’est encore d’essayer vraiment de trouver ses clefs, parce que le corps se souvient. La mémoire sensorielle, la mémoire affective, la mémoire des actions réelles est enfouie en nous. Prie, et tu croiras dit un adage populaire. Pour l’acteur : mets-toi physiquement en situation réelle de ce que tu as à jouer, et tu pourras parvenir à vivre réellement ce que tu joues.
La juste utilisation du corps, la compréhension fine des ressorts de notre vérité intérieure, c’est notre quête, à nous acteurs.
Comme le dit Peter Brook : « l’art de l’acteur, c’est de transformer le cérébral en sensible ».

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